Dans le passé, plusieurs pêcheurs locaux avaient signalé des croches dans la zone Sud du « plateau des Jaunes », occasionnant des dégradations sérieuses voire la perte de leurs trains de pèche.
En 1973 un chalutier de Dahouët (Le "Eric-Florence", patron Marcel Pincemin et son matelot Alain Disses) perdait son chalut dans cette même zone.
Suite à ce nouvel incident, Paul Durand patron du "Macareux", Daniel Meheust (plongeur) et Claude Gicquel, se rendirent sur les lieux pour investiguer la nature de la croche et plus tard, ramener à Dahouët l'ancre présumée ancienne.
L'ancre était enfouie (verge et jas) dans le sable. Seul un bras et son bec dépassaient de moins d'un mètre.
Après l'avoir amarrée par un bout raidi à l'étrave du "Macareux" il s'ensuivit une longue attente durant laquelle la marée montante devait faire son travail de hissage.
La situation devint critique pour la stabilité du "Macareux". Néanmoins l'ancre fut désensablée puis remontée jusqu'à la flottaison. Vu son poids et sa taille, elle ne put être hissée à bord. Le voyage du retour se fit avec l'ancre en "pendouille".
Arrivés dans la passe de Dahouët, les petits fonds empêchaient le "Macareux" d'aller plus loin. Le concours d'un autre chalutier mieux équipé fut nécessaire pour récupérer l'ancre et la débarquer à terre (vers le 26 Novembre 1973).
Dès sa mise à quai l'ancre fut prise en charge par la Douane de Dahouët.
St Malo voulu la récupérer en arguant qu'elle provenait d'un navire malouin.
Le maire, Mr GUEDO, batailla ferme pour que l'ancre reste la propriété de Pléneuf-Val-André.
Les recherches effectuées n’ont pas permis de préciser l’origine exacte de l’ancre ni la signification des lettres « LODLOWEAS » gravées dans le bois du jas.
L'ancre fut nettoyée et les cerclages du jas remplacés avant son installation définitive sur le port.
D.M. / D.C.
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